Louis Le Conte remporte le titre de Meilleur Jeune Sommelier de France 2025

Bordeaux, 16 juin, fin d’après-midi : la halle vitrée de la Cité du Vin explose d’applaudissements ! En tête du concours dès la première dégustation, Louis Le Conte, 24 ans, vient d’être sacré meilleur jeune sommelier de France. Avec 133,5 points, il devance Augustin Belleville et Noé Richard, décrochant la 35ᵉ couronne nationale.
Louis Le Conte meilleur jeune sommelier : les faits marquants du concours 2025
L’épilogue s’est joué en sept épreuves chronométrées, observées par Sandrine Garbay, Charles Philipponnat, Marie Wodecki et une vingtaine de jurés affûtés. Service d’un jéroboam de champagne, accords fromages AOP, culture générale : rien n’a manqué. Dans la salle, chaque respiration comptait !
Un final haletant à la Cité du Vin de Bordeaux
Le gong sonne à 14 h, Fabrice Sommier rappelle l’enjeu, le silence tombe presque religieux. Trois heures plus tard, le bouchon du dernier Philipponnat fuse, le suspense éclate : la précision de Louis Le Conte l’emporte, nette, sans esbroufe. Belleville accuse un léger surdosage lors du service ; Richard laisse glisser le bouchon, deux secondes décisives.
Les épreuves clés qui ont fait la différence
D’abord six verres translucides, une minute chacun : même fil conducteur, Alsace et gewurztraminer, trouvé sans broncher. Puis Banon, Morbier, Chaource, Beaufort, Neufchâtel : autour du Chaource, Le Conte ose un nihonshu junmai, choix salué par Hiromi Iuchi. Vient ensuite un Vega Sicilia Valbuena 5 millésime 2017 à détailler dans le noir complet : il cite “mûre confite, graphite, bouche fuselée”, carton plein.
Décodage d’une dégustation à l’aveugle
Quatre liquoreux de Château Guiraud à replacer ; le vainqueur ébauche un menu limpide, sans poudre aux yeux. Huître gratinée, asperges du Blayais, poularde fermière : harmonie plus que spectacle, l’esprit du terroir avant le feu d’artifice. Le jury souligne “une partition savamment épurée”.
Le style Louis Le Conte : précision, sobriété, audace
Formé à Chamalières, passé par le Beau-Rivage Palace de Lausanne, il cisèle chaque geste comme un revers de badminton, vif et net. Pas de grand discours : “Un vin doit parler avant qu’on l’explique”, répète-t-il en coulisses. Sa victoire illustre une génération qui conjugue tradition française et curiosité mondiale, saké, thé blanc fermenté ou rhum agricole jamaïcain.
Quels horizons après le sacre ?
Le billet d’avion vers le Japon, offert par la marraine du concours, servira de laboratoire liquide : il veut comprendre la fermentation solide du koji, pour mieux marier saké et fromages d’Auvergne. À plus long terme, il murmure l’idée d’un bistrot de terroir près de Clermont, cave ouverte sur la coulée basaltique de Boudes. En attendant, le service chez Anne-Sophie Pic continue demain à Lausanne, comme si de rien n’était.

Julie Glawie est une œnologue basée à Toulouse avec un principe simple : « Un bon vin, c’est comme une personne franche : pas besoin d’en faire trop pour être remarquable. » Formée à la dégustation de haut niveau, Julie décortique chaque vin avec justesse, naturel et précision, sans jamais tomber dans le jargon. Elle adore dénicher des vins vivants et sincères et vous partage des conseils simples, vrais et percutants pour réussir vos accords mets-vins.
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