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Côte-d’Or : un marchand de vin soupçonné d’avoir simulé un braquage pour toucher une indemnisation

Par Julie Glawi , le 31 décembre 2025 à 06:53 - 3 minutes de lecture
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Un marchand de vin de Levernois, en Côte-d’Or, se retrouve sous les projecteurs judiciaires. Soupçonné d’avoir orchestré un faux braquage pour escroquer son assurance, l’affaire secoue la communauté locale. Plus qu’un simple vol, c’est l’intégrité du commerce bourguignon qui pourrait être mise à mal.

Côte-d’Or : le faux braquage d’un négociant en vin à Levernois

En novembre 2023, un négociant en vin de Levernois avait alerté les gendarmes, affirmant avoir été séquestré par des voleurs emportant près de 200 000 euros de grands crus. Cette déclaration avait suscité une vive émotion, tant le milieu du vin est un univers où chaque bouteille compte. Pourtant, les indices se sont accumulés contre lui.

La vidéosurveillance a rapidement révélé des incohérences. Les données téléphoniques complètent cette suspicion, tout comme une analyse des flux financiers qui ne colle pas avec le scénario du braquage. L’enquête a donc changé de cap : le négociant pourrait bien avoir inventé toute cette histoire pour bénéficier d’une indemnisation.

Un vin précieux… qui aurait fini en Suisse

Les bouteilles prétendument volées n’auraient jamais quitté le giron du marchand. Selon les enquêteurs, elles auraient été dissimulées en Suisse. L’objectif ? Une revente discrète et lucrative, loin des regards. Ce genre de manœuvre jette une ombre sur un secteur réputé pour son honnêteté et son attachement au terroir.

Cacher du vin, c’est comme trafiquer un millésime : ça dénature la quête de pureté et de qualité. Le commerce du vin repose sur la confiance, celle du client envers le travail du producteur et du négociant. Cette affaire perturbe cette harmonie fragile.

Des accusations lourdes pour un négociant sous pression

Au-delà du faux braquage, l’homme est suspecté d’utiliser les ressources de son entreprise pour des fins personnelles. Il cumulait potentiellement des infractions : tentative de fraude fiscale, faux en écriture et blanchiment d’argent. Une dégradation importante qui soulève la question de l’éthique en affaires.

Sa conjointe aussi est dans le viseur des enquêteurs, soupçonnée de recel. Ce tandem familial risque de compliquer un peu plus le dossier. Pour le vignoble bourguignon, l’affaire est un coup dur, particulièrement près de Beaune, un lieu qui incarne la rigueur et la tradition.

Un verdict attendu au tribunal de Dijon

Le marchand de vin comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Dijon fin janvier 2026. Le public et les professionnels suivent l’affaire avec attention. C’est un rappel sans appel que dans ce milieu, la sincérité n’est pas négociable. Le vin, qu’il soit grand cru ou humble pinot, mérite une histoire vraie et pas une mise en scène frauduleuse.

Cet épisode met en lumière l’importance de la vigilance, qu’elle soit dans la gestion d’une cave ou dans la confiance accordée à ceux qui manipulent nos précieux nectars. Après tout, chaque bouteille raconte une histoire – mais seulement si on ne la trafique pas.

Source: www.lanouvellerepublique.fr

Julie Glawie est une œnologue basée à Toulouse avec un principe simple : « Un bon vin, c’est comme une personne franche : pas besoin d’en faire trop pour être remarquable. » Formée à la dégustation de haut niveau, Julie décortique chaque vin avec justesse, naturel et précision, sans jamais tomber dans le jargon. Elle adore dénicher des vins vivants et sincères et vous partage des conseils simples, vrais et percutants pour réussir vos accords mets-vins.

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